Citerne Sud
Cette citerne est la plus proche du Donjon de l’hommage. Elle est peut-être celle qui fournissait une alimentation directe au donjon. En 2004, un escalier en bois l’a rendu accessible aux visiteurs. On découvrit alors une fenêtre, certainement ouverte à une époque en raison des nombreuses fonctions de cette pièce au cours de l’histoire, comme stockage, donjon, etc. Elle a également été pavée pour la rendre accessible. Les fouilles archéologiques antérieures à cette intervention ont révélé des restes et des murs qui ont été conservés en état afin d’être encore observés. Sur la paroi frontale de la voûte, on peut voir le puits de récupération de l’eau qui connectait à la citerne, une sorte de niche verticale descendant jusqu’au sol.
Cette salle abrite une partie des œuvres de l’exposition permanente Arteología : le passé fictif de l’artiste allemand Wolfgang Berus (Witzenhausen, Kassel, 1956), installé à Olvera. Un trio de fanions aux couleurs du drapeau d’Olvera représente les cultures juive, chrétienne et arabe ; un cercueil décoré et couronné ; et une espèce de «chaudron», fait d’un brasero et d’un pot de fleurs placé au-dessus du puits de récupération, sont quelques-unes des œuvres qui composent cet espace et que l’artiste a données à la municipalité pour l’exposition permanente du château d’Olvera. Avec ces œuvres, l’artiste allemand a voulu recréer des scènes fictives avec des objets résignés, mais qui n’ont jamais réellement existé et n’ont jamais appartenu au patrimoine historique de ce lieu, où ils prennent une nouvelle signification.
Artéologie: le passé fictif
L’artiste allemand, qui vit à Olvera, a choisi cette pièce du château pour rendre hommage à la coexistence des trois cultures, juive, chrétienne et arabe. L’artiste aménage l’espace comme s’il s’agissait d’une crypte imaginaire ou d’une chambre funéraire, dans laquelle un sarcophage décoré, sur lequel trône la couronne du prétendu roi reposant dans le cercueil, joue le rôle principal. Ces meubles, qui appartenaient à l’origine à un château médiéval, n’ont jamais existé. Cependant, Berus les crée à partir d’objets traditionnels qui ne sont plus utilisés, comme des braseros, des fourneaux, des couvertures, des tapis, des pots de fleurs, etc., pour leur donner une nouvelle signification après leur recyclage.
Communion des cultures
Dans cette autre œuvre située dans la citerne Sud, l’artiste allemand fait référence à la communion des cultures arabe et chrétienne en créant une pièce qui ressemble à un médaillon en pierre. La référence arabe apparaît dans le cadre sur lequel est posée la figure de la Vierge : une étoile à huit branches. Cependant, l’ingrédient chrétien est fourni par la Vierge dans une posture de prière couverte par le hijab islamique. Ce qui est peut-être le plus surprenant, c’est la capacité de Berus à résigner, car les matériaux utilisés dans l’œuvre ne sont autres qu’une vieille plateforme circulaire de brasero, typique des villages de montagne. La star du spectacle est précisément les pieds de la plateforme.